L’époque préhistorique
Les premières traces de vie sur le territoire remontent à la période du Néolithique avec la présence des allées couvertes de Coët-Correc ainsi que de menhirs disséminés sur la commune comme par exemple au village du Botrain. Tout au long de la Préhistoire, le territoire communale fût habité. Il a ainsi été découvert, à la fin des années 1950, des hâches à douilles armoricaines datant de 800 avant J-C. Durant la période romaine, une voie romaine reliant Carhaix à Rennes passe par Mûr. Elle laissa des traces sur la commune jusqu’au XIXème siècle en permettant de nombreux échanges avec Loudéac.
Le Moyen Age
La période féodale va être caractérisée par l’extrême éparpillement de seigneuries minuscules et l’abondance des familles nobles. Dès la venue des Bretons en Armorique, Mûr fait partie du comté de Cornouaille. A partir du XIIème siècle, la commune fait partie des possessions de la famille de Rohan. A la veille de la Révolution, Mûr se trouve divisé en deux grandes seigneuries, la part des Rohan et celle du comte de Noyan.
A la veille du XX siècle
Jusqu’au XIXème siècle, la population mûroise est essentiellement composée de travailleurs de la terre. Vivaient au bourg la bourgeoisie locale, les ecclésiastiques, les artisans, les commerçants et les membres des professions juridiques. Le Bourg était composé de quelques demeures autour de l’église et de son cimetière. La chapelle Sainte Suzanne se trouvait elle en dehors du bourg.
Le XIXème siècle est la période de l’ouverture économique vers l’extérieur grâce notamment aux routes et au développement du transport fluvial et de la voie ferrée.
– La première route praticable était celle dite « du Duc d’Aiguillon » qui reliait Guingamp à Pontivy.
– En 1834, le canal de Nantes à Brest est navigable.
– En 1835, la route reliant Carhaix à Loudéac est améliorée.
– En 1902 la voie ferrée, le tronçon Loudéac-Rostrenen passant par Mûr-de-Bretagne est opérationnelle.
L’époque contemporaine
Avant la Première Guerre Mondiale
De nouveaux produits rendant possible l’amélioration des cultures vont arriver à destination de l’agriculture. De meilleurs rendements vont permettre aux paysans de vendre leur surplus et les conditions de vie de la population vont s’améliorer. Le paysage va être modifié avec le défrichement des landes. Ces progrès vont permettre une forte expansion démographique, la population atteignant 6 308 habitants en 1901.
Le tissus industriel à proximité de Mûr et son canton évolue.
– le déclin de la production des Toiles de Bretagne amène la disparition des métiers liés à cette activité.
– La production de charbon de bois via les Forges des Salles, décline tout au long du siècle avec l’arrêt du haut fourneau en 1853 et l’arrêt total de l’activité en 1870.
– L’activité des ardoisiers perdure tout au long du siècle mais la qualité de l’ardoise et la concurrence auront raison de cette industrie au début du XXème siècle.
Au XXème siècle, l’agriculture reste la principale activité économique du canton de Mûr. Les paysans sont dans leur grande majorité des fermiers louant leur exploitation à un grand propriétaire.
L’un des grands propriétaires terriens du canton est la famille Le Cerf à la suite du rachat des terres du comte de Noyant. Elle possède plusieurs dizaines d’exploitations. Ces grands propriétaires ont un rôle de conseiller auprès de leur paysans pour l’exploitation de leurs domaines. Ils font procéder à des travaux d’ensemble : chemins, reboisements, entretien ou construction de bâtiments. Ils encouragent également les paysans à moderniser leurs pratiques, leur influence allant jusque dans le quotidien de ces derniers.
Entre les deux Guerres
La Grande Guerre marque un tournant pour la région et la commune ne fait pas exception. Aux difficultés de la guerre et à la disparition d’une partie de sa population succède le premier exode rural. L’entre deux guerres voit l’apparition des machines agricoles et la concrétisation d’un grand projet qui modifiera profondément le paysage de la commune : la construction d’un barrage au lieu dit de Guerlédan.
Cette construction débuta en 1924. L’inauguration du barrage et de son usine hydro-électrique a lieu le 12 octobre 1934. L’ouvrage est un barrage poids qui permet une retenue d’eau de 52 millions de mètres cube créant ainsi un lac artificiel d’une superficie de 400 hectares pour une longueur de 12 kilomètres. L’histoire de la construction du barrage est présenté dans le Musée de l’électricité à Saint Aignan.
Depuis la mise en service du barrage, il y a eu cinq vidanges totales du lac en 1951, 1966, 1975, 1985 et 2015 afin de procéder aux réparations de l’ouvrage. Vous pouvez retrouver l’histoire de l’assec de 2015 sur le site centrebretagne.com.
La Seconde Guerre Mondiale
La Seconde Guerre Mondiale stop les innovations et apporte son lot de désolations et de difficultés. Le barrage de Guerlédan induit une présence marquée de l’armée allemande car il alimente en électricité Lorient. La station électrique sera bombardée en octobre 1943. Elle prend fin pour la commune le 12 août 1944 avec l’installation de soldats américains dans la prairie de la Roche.
De l’après Guerre à aujourd’hui…
La fin de la Seconde Guerre Mondiale sonne le deuxième exode rural. La population de la commune de Mûr-de-Bretagne diminue moins que celle des communes de son canton (Saint Guen, Saint Gilles-Vieux-Marché, Saint Connec, Caurel ) car chef lieu de celui-ci.Le paysage agricole évolue encore avec le remembrement. L’activité économique principale reste l’agriculture mais les activités de services et les entreprises occupent une place de plus en plus importante. Le développement de zones artisanales ainsi que les aides aux entreprises sont des atouts pour le territoire. Le taux de chômage y est actuellement plus faible que la moyenne nationale.
L’activité touristique s’est développée ces trente dernières années avec une offre multiples : activités culturelles, nautiques et natures autour du lac de Guerlédan. Les atouts ne manquent pas à notre commune pour qu’elle poursuivre sa croissance au XXI ème siècle.